FACE À LA PAUVRETÉ, DÉVELOPPEZ L’INTELLIGENCE FINANCIÈRE

En 2021, l’économie congolaise s’est rétractée de 3,5 %, entraînant une augmentation de l’extrême pauvreté, passant de 51, 9 % de la population en 2020 à 53, 9 %, selon la Banque mondiale. Couvrir les fins du mois, et avoir accès aux soins de qualité sont un luxe pour plus de la moitié de la population congolaise. Si pour certains Congolais, l’extrême pauvreté n’est plus une nouveauté, d’autres par contre pensent que la situation est assez incompréhensible au vu de nombreuses potentialités dont regorgent le pays, de la démographie et du taux de chômage estimé aujourd’hui à 10, 3 %.

Lesquels sont pauvres ? Il est difficile de répondre de manière juste à cette question, si l’on considère que la pauvreté peut se définir comme étant un manque des choses nécessaires à la vie. Or, cet état de manque peut être observé, aussi bien, chez les employés, chez les personnes n’ayant pas d’emplois que chez les entrepreneurs. Sans ambages, l’on peut dire que le revenu mensuel par habitant au Congo, estimé à 151 USD par mois selon la banque mondiale, est un indicateur significatif sur la question de pauvreté.

Pour en savoir plus, nous avons écouté les témoignages de deux salariés évoluant au Congo, dans des domaines différents. Rachelle, une quadragénaire employée dans une société de télécommunication nous parle de sa situation : « Je gagne plus de 300.000 Francs CFA par mois, mais sans l’aide de mon conjoint, je ne suis pas capable de couvrir le mois » déclare-t-elle. Romain, fonctionnaire de l’état s’indigne quant à lui en disant : « Mon salaire ne me sert qu’à payer le loyer, le reste est réquisitionné chez le bailleur de fonds, qui arrive chez moi dès qu’il apprend qu’il y a eu la paye, parfois, il me suit jusqu’en banque ». Rachelle et Romain ne sont pas des cas isolés, d’autres employés vivent les mêmes problèmes au Congo. Cela s’explique, entre autres, par le fait que les revenus sont inférieurs