Entrepreneur, promoteur et Directeur général de deux structures notamment: l’agence de communication Allamba production, spécialisée dans la production audiovisuelle et cinématographique (documentaires, long metrage, vidéos et films d’entreprises,…) et les relations publiques, ainsi que l’Atelier LEME & Co, spécialisé dans la couture moderne et les retouches des costumes pour hommes, Steve Harmany nous parle de ses activités et de son regard sur le Congo son pays.
INTERVIEW EXCLUSIVE
En créant l’agence de communication Allamba Production, qu’est-ce que vous avez voulu apporter dans l’univers de la communication et de la production audiovisuelle dans votre pays ?
Steve E : J’ai voulu apporter une touche plus artistique, plus dimensionnée dans le métier de la photographie et de l’audiovisuel en général, en tenant compte de l’offre disponible sur le marché. L’audiovisuel, avant d’être un métier, c’est d’abord un art. Ce n’est que quand on l’associe à la demande ou au besoin de la clientèle que cela devient un métier noble. Voilà pourquoi, dès le départ, Allamba portait la mission essentielle consistant à mettre en lumière le savoir-faire des entreprises clients, et leur permettre de communiquer autrement. Ainsi, nous offrons spécialement des services en conseil et l’amélioration de l’image de marque. En créant Allamba, l’idée était de transcender l’image de l’audiovisuel dans notre pays en apportant un nouveau génie, une touche intelligente comme jamais auparavant.
Avez-vous atteint vos objectifs ?
Steve E : nous avons inspiré plusieurs entreprises dans cet élan qui consiste à faire du Congo une terre d’image. Le chemin est encore long, mais vu le parcours jusqu’ici réalisé, sans fausse modestie, je dirai qu’il y a plusieurs acquis et de quoi en être fier.
Quel est votre regard sur l’univers de la production audiovisuelle à Brazzaville ?
Steve E : il est en pleine expansion. Plusieurs sociétés ont vu le jour, et la jeunesse est très active dans ce secteur qui désormais regorge de plusieurs emplois. Au-delà de nos idées, la production audiovisuelle demeure un défi pour tout manager de ce domaine. C’est un univers fantasque qui ne se décrit pas toujours par des modèles enfermés dans des tableaux, mais dans la gestion. Il est toujours étonnant de constater que les plus grandes réussites commerciales du secteur ont pratiquement pris de court leurs propres auteurs ou concepteurs. Honnêtement, si les dirigeants peuvent s’impliquer davantage à travers des actions fortes et pérennes, je suis convaincu qu’un nouvel environnement culturel fera vivre le Congo autrement, ici comme ailleurs.
En 2021, vous avez lancé l’Atelier LEME & Co, parlez-nous de cette nouvelle aventure.
Steeve E : je suis un peu avant-gardiste. Non. Je rigole ! À la base, c’est une histoire de ma passion délirante et mon admiration profonde pour la mode et les nouvelles tendances saisonnières. Par ailleurs, vu que j’aime les challenges, et en étant entrepreneur, j’avais vu l’opportunité d’accepter un nouveau défi : celui d’apporter ma modeste pierre à l’édifice « Made In Congo » afin de contribuer à son rayonnement tant à l’intérieur qu’à l’extérieur
qu’à l’extérieur de nos frontières. C’est possible ! Le pari est grand, mais notre détermination l’est encore plus. En réunissant des façonniers de costume haut de gamme, respectant les règles de l’art, de l’élégance british, nous voulons aujourd’hui rendre plus accessible le style british, parce que j’en suis un fan. C’est ainsi que j’ai décidé, en effet, de conserver et de renforcer notre savoir-faire dans la fabrication des costumes pour homme sur-mesure et haut de gamme.
Quels sont les services de l’Atelier LEME & Co ?
Steve E : premièrement : la couture par la confection. Il s’agit des modèles uniques réalisés en s’inspirant des tendances de la maison. La ligne contemporaine, classique et élégante, les modèles proposés sont sur-mesure. Deuxièmement : la couture par retouche. Il s’agit du remplacement des accessoires comme les fermetures éclair, les boutons, etc. On peut aussi l’élargir, diminuer la taille, raccourcir et rallonger les costumes.
Quel est le public cible pour vos créations ?
Les créations de l’Atelier LEME & CO sont destinées à tous les hommes attachés tant au style classique qu’au style plus créatif et adapté au besoin. Administrateurs, hommes d’affaires, professionnels de tout secteur, sapeurs, etc. Nos locaux leur sont et demeureront un temple de l’habillement.
En tant qu’entrepreneur, comment avez-vous vécu l’année 2021?
Steve E : d’un point de vue sociale, l’année 2021, certes, toujours sous l’emprise de l’imprévisible Covid-19, a été cependant différente de l’an 2020 en ce sens où nous, Congolais, Gouvernement et acteurs économiques, avons pris la mesure des enjeux dus à la pandémie et avons pu apporter une réponse selon la mesure de nos moyens. Par ailleurs, d’un point de vue économique, la floraison était légère mais prometteuse, et j’avoue qu’elle s’annonce meilleure pour demain. En 2021, nous avons su nous adapter à l’environnement hostile que nous a imposé la Covid-19. Nous avons su diversifier nos services et notre manière de répondre au besoin de nos clients, ce qui, en conséquence, nous a permis de rétablir notre équilibre et d’espérer être fort pour exceller au cours de cette nouvelle année et celles à venir.
Quel est le changement que tu espères voir au Congo dans l’avenir ?
Steve E: dans cinq ou dix ans, je vois un Congo prospère. S’il y a un changement que j’appelle de tout mon cœur pour mon pays et les millions de Congolais, c’est de voir le Congo vaincre de manière durable la pauvreté et ses innombrables influences négatives sur le cours de notre histoire. Vous êtes sans ignorer que la pauvreté, mal de nos maux, nous a causé beaucoup de retard, et même de recul : crise de valeurs, corruption, délinquance en milieu jeune, chômage, déliquescence du système et d’infrastructures d’enseignement, etc. Plusieurs problèmes de société sont dus à la pauvreté. Or, la solution, parmi mille et une, c’est faire du secteur privé, le premier et le plus privilégié des partenaires du développement du Congo. Je suis incapable de dire que l’État a montré ses limites. Mais, ce que je pense, en toute honnêteté intellectuelle, c’est que la bonne gouvernance, selon le modèle de notre temps, donne plus d’importance à la société civile, et notamment au secteur privé. De ce fait, il m’est clair que les investisseurs et opérateurs économiques locaux doivent être au cœur de la création des richesses, de l’économie nationale, de la création des emplois ainsi que de la lutte contre la pauvreté. Le changement dans l’avenir de notre pays, c’est vivre un Congo prospère pour tous, plus épanoui et riche comme les autres pays du monde, pourquoi pas ?
Vos aspirations...
Steve E : mon vœu le plus cher, c’est d’abord celui de voir notre pays sortir de l’emprise lamentable de la pandémie de la maladie à Coronavirus Covid-19 et occasionner l’épurement de l’environnement économique afin de permettre à nos actions de retrouver leur fertilité.



