Artiste chanteuse d’origine congolaise, La PIE d’OR lance pour la première fois un single intitulé « Brazza », après 10 ans de présence dans la sphère musicale du Congo.

La cérémonie de présentation de l’œuvre musicale s’est déroulée à la FNAC de Brazzaville, en présence de la presse. Le single « Brazza » est une consécration de 10 ans de travail dans l’ombre pour l’artiste. Dans le clip, la chanteuse peint les réalités de la ville de Brazzaville, qui selon elle n’a pas qu’un côté négatif. En introduction, l’artiste présente un tableau présentant une scène de vie des femmes des milieux ruraux, la ou le chant est toujours associé dans l’exercice des travaux ménagers. Une image forte qui rend hommage à une partie de la culture congolaise, en voie de disparition. Fredonnée en lingala, français et lari, Brazza est une sorte de carte postale animée, qui loue la beauté de Brazzaville.
Force est de constater que dans ce clip, l’interprète de « To Sala » a mis en avant d’autres artistes tels que Dalie Dandala, Nkundi, Koffi de Brazza et les sapeurs, etc. Une façon de rendre hommage à ceux qui animent l’univers artistique de Brazzaville.
À travers ce premier geste audiovisuel, La PIE D’OR souhaite se rapprocher de son public au Congo et dans le monde entier. Un single qui vient à point nommé au moment où la 11 édition du FESPAM – Festival panafricain de musique – aura enfin lieu, après plusieurs années d’hibernation.
INTERVIEW
NOMBREUX SONT CES ARTISTES QUI ONT CHANTE ‘BRAZZA’, EN L’OCCURRENCE LE FEU GÉNÉRAL MAKOUMANDJAMBI. QU’EST-CE QUE VOUS APPORTEZ DE NOUVEAU EN CHANTANT UNE FOIS DE PLUS ‘BRAZZA’ ?
LA PIE d’OR : j’ai interprété la chanson du général Makoumandjambi, je sais que cette chanson est pleine d’énergie et le message est profond. La différence est qu’aujourd’hui, je chante la réalité que je vis dans notre ville. J’ai voulu apprécier le peu qu’on a, pour pouvoir donner la force à ceux qui bâtissent notre ville de pouvoir faire plus.
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PENSEZ-VOUS QUE BRAZZA D’AUJOURD’HUI EST DIFFERENTE DE CELLE D’HIER ?
LA PIE D’OR : oui, il y a une grande différence. Je ne fais pas la politique et aucun politique ne m’a demandé de parler de la beauté de Brazza. Le cas de l’aéroport d’aujourd’hui et celui d’hier, c’est le jour et la nuit.
J’habite à Mfilou et quand je partais voir mes parents qui y habitaient, je descendais au rond-point de la poudrière pour marcher jusqu’à eux, je faisais le même trajet quand je terminais mes prestations dans les cabarets à minuit. Aujourd’hui, la voie est bitumée et facilite la population de cette zone.
QUEL MESSAGE FORT LANCEZ-VOUS A TOUS CEUX QUI VONT VOUS SUIVRE A LA TELEVISION ET SUR DIFFERENTS RESEAUX SOCIAUX ?
LA PIE D’OR : le message que je lance est celui de la positivité. Soyons positifs et moins négatifs. On n’est pas obligé de chanter toutefois le malheur ou la tristesse, on n’est pas obligé de trahir notre pays, de montrer à ceux qui viennent d’ailleurs que les choses ne marchent pas. Avec le peu que nous avons, nous pouvons aller loin. Nous sommes la jeunesse, nous avons le droit de compléter ce qui manque à ce beau pays.
Propos recueillis par Fheryl Mandzako, Mata Magazine



