MILDRED MOUKENGA PLAIDE POUR L’INTRODUCTION D’ACTIVITES SPORTIVES ET CREATIVES SPECIFIQUES DANS LES PROGRAMMES SCOLAIRES AU CONGO

Journaliste, activiste et entrepreneure, Mildred Moukenga fait entendre sa voix pour une cause qui lui tient à cœur : l’avenir de la jeunesse congolaise. Fondatrice du Club de Vacances, une initiative qui fête cette année ses 5 ans d’existence, elle vient de lancer un plaidoyer en faveur de l’introduction, dès le plus jeune âge, d’activités sportives et créatives spécifiques dans les programmes scolaires.

Mildred MOUKENGA

Pour la fondatrice du Club de vacances, il est temps de dépasser le cadre restreint de l’éducation physique, souvent basique et générale, qui ne permet pas aux enfants d’être orientés ni de développer leurs talents. « Nos jeunes manquent d’opportunités réelles pour envisager une carrière sportive ou artistique. Même dans les clubs, les entraînements restent irréguliers, et le sport n’est pas pris au sérieux », explique-t-elle.

Une expertise forgée sur le terrain

Légitime dans son engagement, Mildred Moukenga met en avant son expérience réussie avec le Club de Vacances, qui accueille chaque année des centaines d’enfants. « Après 5 ans, nous avons une connaissance réelle des attentes de la jeunesse actuelle en matière de vocation. Cela nous permet de parler avec maîtrise du sujet et d’apporter des solutions adaptées », affirme-t-elle.

Le succès de ce club, qui combine activités sportives, culturelles et éducatives, témoigne de son savoir-faire en matière de gestion et d’encadrement des jeunes.

Un investissement stratégique pour le pays

Son plaidoyer est clair : intégrer des disciplines sportives variées (athlétisme, basketball, tennis, natation, danse, etc.) et des activités créatives (musique, arts plastiques, théâtre…) dans le cursus scolaire. Cette réforme permettrait, selon elle, de professionnaliser très tôt les enfants talentueux.

« Avec une telle structuration, nos jeunes se professionnaliseront rapidement et feront vivre le sport et la créativité. Les compétitions nationales attireront sponsors et grand public. Les athlètes et artistes pourront vivre dignement de leur métier, et l’économie nationale en sortira renforcée », souligne-t-elle.

Au-delà de l’épanouissement individuel, Mildred Moukenga insiste sur l’impact collectif : le sport et la créativité comme vecteurs de cohésion sociale, de santé publique et de rayonnement international. « Nos talents, mieux préparés, pourront briller sur la scène mondiale et porter haut les couleurs du Congo », conclut-elle.

Avec ce plaidoyer, Mildred Moukenga rappelle que l’éducation ne se limite pas aux savoirs académiques, mais qu’elle doit aussi former des citoyens épanouis, créatifs et capables de transformer leur passion en métier.

Iris Tala