Dans le monde des affaires, de la politique et de l’éducation, une femme exceptionnelle se distingue par son leadership remarquable et son engagement dans la société. Mère dévouée de quatre enfants, présidente de la Chambre Nationale des Femmes Cheffes d’Entreprises et de la Chambre bilatérale Féminine de Commerce et d’Industrie de l’Inde au Congo, Flavie Lombo émerge comme une force motrice au sein de ces organisations.
D’origine congolaise, elle se considère comme citoyenne du monde. Elle a été formée à L’Institut d’Études et Sciences Politiques de Paris (Sciences Po Paris), Elle possède plusieurs casquettes à savoir : Experte en Politiques et Management du Développement Potentiel Afrique, Stratégiste, Coach, Formatrice, Conférencière et Conseil en Communication.
Férue de connaissances, elle va explorer plusieurs domaines : les langues, la littérature, les civilisations étrangères et la communication en double cursus, à Nancy et ensuite à Paris en France.

Après une magnifique expérience professionnelle dans la communication, l’univers des médias, elle s’orientera par curiosité vers l’industrie pharmaceutique, pour mieux comprendre la puissance des laboratoires.
Son sujet de prédilection étant basé sur la psychologie existentielle, elle va parfaire ce potentiel en se formant au Coaching et à l’Orientation, organisant des salons sur l’Orientation Scolaire, Universitaire et Professionnelle ; et, des tournées de lycées créant ainsi une véritable proximité avec la jeunesse.
Cependant, très vite, l’univers de la communication la rappelle ; et, elle devient, Conseillère en charge de la Cellule de Communication et Coach de la Première Dame de la République du Gabon, Madame Edith Lucie BONGO ONDIMBA ; auprès de laquelle, elle affirmera en sus son action, qu’elle menait depuis plus d’une décennie déjà, dans la lutte contre le VIH/SIDA en intégrant le comité exécutif de l’OPDAS/ OAFLA Gabon.
Elle crée en 2010 sa propre agence de communication au Congo- Brazzaville, WTM-Entreprises, pionnière dans la publicité urbaine sur écran géant Led.
Au fil des temps, d’autres challenges s’imposent à elle, car très attachée aux valeurs humaines et au développement personnel, notamment celui de la jeunesse et en particulier celle du Congo-Brazzaville. Elle va créer une centrale de services à la personne et aux entreprises spécialisée dans la Formation, l’Éducation et le Médical : CLAVIS ATLAS SERVICES.
Profondément impliquée dans la vie associative, Flavie Lombo se passionne particulièrement pour les problèmes de la jeunesse et de l’éducation. Son parcours en tant que mère a nourri son empathie envers les défis auxquels les jeunes sont confrontés. Convaincue que l’éducation est la clé de l’émancipation, elle s’est investie dans des projets visant à améliorer les opportunités éducatives.
Son leadership à la Chambre de Commerce des Femmes est empreint d’une approche inclusive et collaborative. Elle s’efforce de créer un environnement où les femmes peuvent prospérer dans le monde des affaires, tout en servant de modèle inspirant pour les générations futures.
Son histoire illustre le pouvoir de la détermination, de la compassion et de la vision dans la réalisation de changements significatifs. Flavie Lombo incarne véritablement la notion de leadership altruiste et continue de laisser une empreinte indélébile dans le monde des affaires et de l’éducation.
INTERVIEW EXCLUSIVE
Si l’on vous demandait de vous décrire en 3 mots ?
Flavie Lombo : Pas très évident, mais essayons !
L’EMPATHIE, profondément humaine, je sais être à l’écoute de l’autre, vivre ses émotions et partager ses moments, sans le juger.
LA COMPLEXITÉ, étant une personne pluriel, avec de multiples facettes, il arrive que l’on est du mal à me lire, et quelques fois, j’en joue !
LE SILENCE, associé au Temps, c’est le plus bel allié qui soit, tant dans les moments de peine, de douleur, de déception que dans la construction d’un projet, la réussite, la joie, la victoire.
Vous êtes présidente de la Chambre Nationale des Femmes Cheffes d’entreprises et Entrepreneures du Congo, quels sont les défis qui s’imposent à cette organisation ?
Flavie Lombo : bien que la République du Congo soit un pays riche en ressources minérales, l’extrême pauvreté continue de toucher environ un tiers de la population et le déficit en opportunités économiques d’emploi est important.
De nombreuses analyses et rapports démontrent qu’avec un secteur informel qui représente près de 70 pour cent des emplois, l’économie de rente reste peu structurée et peu diversifiée ; car la création d’emplois est restée au-dessous de la croissance de la population active.
Cependant, parmi les différentes formes que peuvent revêtir les efforts de développement d’un pays, la Femme se trouve être un incontestable levier, fort du rôle prépondérant qu’elle joue dans le processus de croissance économique.
D’où l’objectif de la CNFCEEC est de faire rayonner chaque femme en défendant ardemment ses intérêts au chapitre des politiques publiques, dans l’atteinte de ses missions de développement et de croissance, du passage de l’informel vers le formel ; et ainsi, de favoriser un environnement des affaires innovant et concurrentiel, qui traduit en actions l’ensemble des intérêts de ses membres.
Accompagner et encourager une autonomisation vigoureuse des femmes, dans les affaires, l’industrie, le commerce et tous les secteurs d’activités dans lesquels elles évoluent.

Amoindrir les difficultés à entrer sur le marché du travail en étant employées dans le secteur formel et casser tous les stéréotypes genrés, les femmes gagnent encore beaucoup moins en moyenne que les hommes.
Un véritable sacerdoce pour la construction d’un réseau professionnel féminin d’une impressionnante puissance, clef du développement de nos écosystèmes !
Quel est le but de cette organisation ?
Favie Lombo : Avec un code de conduite simple, Sororité et Respect Mutuel, sans dogme ni politique, notre organisation fait preuve d’un véritable engagement envers une cause commune , celle de l’amélioration de l’environnement économique et social pour que les femmes grandissent et se développent dans toutes les sphères de la vie, fort d’un Leadership énergique, participatif/distribué, notre but est de construire un héritage durable permettant à chacune d’exceller dans l’économie et l’entreprise.
Établir un cadre pour promouvoir et faciliter les intérêts industriels, d’investissement et commerciaux des femmes entrepreneures dans un esprit de création d’un monde meilleur pour tous ; ayant pour principal objectif : « INKLUZION »
Notre programme de sensibilisation, d’accompagnement et d’échanges dans tous les domaines sociaux et économiques qui profiteront aux activités économiques, éducatives, culturelles, commerciales, industrielles et aux écosystèmes d’innovation, localement et à l’international.
Vous organisez des salons d’orientation scolaire, universitaire et professionnelle. Qu’est-ce qui vous interpelle le plus pendant ces moments d’échange ?
Flavie Lombo : après 4 éditions, déjà, force est de constater que la question de l’ orientation est un vaste sujet ; car, qu’il s’agisse des apprenants ou étudiants, des parents et voire même des professionnels, tous secteurs confondus, la problématique de l’inadéquation Formation-Métier-Emploi reste un véritable chantier dont les conséquences vont bien au-delà d’une incidence sur le taux de chômage chez les jeunes.
Votre attachement à la formation et à la jeunesse vous a permis de créer l’Institut Clavis Atlas Services, parlez-nous de cette réalisation.
Flavie Lombo : Effectivement, j’ai gardé une âme d’enfant, qui me permet d’avoir une certaine proximité et de comprendre les jeunes ! Mais de manière plus sérieuse, j’ai à mon actif une thèse présentée à Sciences Po Paris portant sur :
« La Réforme du Système Éducatif en République du Congo, quelles pistes ? »
L’une d’elles était la mise en place d’un institut en projet pilote, proposant une méthode innovante d’apprentissage hybride (distanciel-présentiel), avec un dispositif numérique de pointe et des formateurs issus de la conférence des Grandes Écoles, ainsi que des professionnels pour une approche plus concrète de chaque domaine.
Clavis Atlas Institut, ce sont (4) quatre volets de formation, à savoir :
La formation initiale, du Brevet de Technicien Supérieur (BTS) au Master en alternance, dans des filières qui devrait répondre aux besoins de la prospective.
La formation continue pour les professionnels en reconversion et/ou désireux de monter en compétences.
La formation qualifiante, un processus d’apprentissage dont l’objectif est d’acquérir une nouvelle qualification ou encore d’accroître une expertise.
La validation des acquis par l’expérience (VAE), qui est un dispositif permettant quel que soit le niveau d’étude, de valoriser une expérience professionnelle en obtenant un diplôme.
Quel a été le déclic pour la mise en œuvre ?
Flavie Lombo : simplement la volonté de ne point s’arrêter à des discours ; mais être capable de mettre en pratique et d’apporter une réponse efficience et efficace à toutes ces personnes et particulièrement les jeunes, dont le désarroi peine à voir.

Quel est votre regard sur la jeunesse congolaise ?
Flavie Lombo : bien que je sois portée sur la question du genre avec la CNFCEEC, je ne saurai avoir un regard partiel, car les maux dont souffre la jeune congolaise sont également ceux du jeune Congolais.
La Jeunesse Congolaise hier dans une forme de grogne, car on entendait leur cri de mécontentement, est aujourd’hui dans une sorte de résignation qui devrait nous interpeller encore plus.
Cependant, nombreux sont ceux qui font désormais le choix de sortir de cette posture attentiste, prêts à saisir toute opportunité, abandonnant rêves et autres ambitions.
Et cette recherche effrénée de ‘situation ’ (car la précarité n’est plus une option) , peut conduire à des drames, tels que celui vécut le 20 novembre dernier au stade Michel Ornano de Brazzaville. Une grande peine que nous partageons avec les familles endeuillées.
Parlez -nous de votre collaboration avec la Chambre de Commerce et d’Industrie des Femmes Indiennes.
Flavie Lombo : la Chambre de commerce et d’industrie des femmes indiennes (WICCI) avec plus de 500 000 membres et leaders de l’industrie et du commerce à travers le monde, est une chambre de premier plan pour les femmes entrepreneurs, les femmes d’affaires et les professionnelles de tous horizons.
Créée par Dr Harbeen ARORA RAI, Conférencière, Pédagogue, Philanthrope, Auteur, Entrepreneure, Femme d’Affaires, véritable Leader d’opinion et grande Visionnaire ;
C’est à travers ce regard qu’elle porte sur le monde, particulièrement sur les femmes et notamment celles qui savent se distinguer par leurs actions, que j’ai été cooptée en premier lieu dans le très select Club G100 Women Leaders en qualité de Country Chair Education-Employment and Scholarships en République du Congo, et ensuite en tant que Présidente du Bilateral Business Council of India, une plateforme soutenue par d’énormes réseaux de femmes, à savoir : ALL Ladies League (ALL), G100 Women Leaders, Women Economic Forum (WEF), SHEconomy,… Dont l’imposante influence s’étend des états aux institutions internationales, entraînant des changements fondamentaux dans les politiques, les lois, les incitations et les écosystèmes entrepreneurials, en vue d’encourager et d’accompagner la femme dans sa quête d’autonomie.
La société congolaise est frappée, de plein pied, par le phénomène « bébé noir », notamment ces jeunes aux comportements déviants qui sèment la terreur dans les quartiers en commettant des crimes aux armes blanches.
– Est-ce que cette catégorie de jeunes est admissible dans le programme » prendre un jeune à la main » que vous aviez lancé pour accompagner les jeunes ?
Flavie Lombo :Le programme ‘Prendre un Jeune par la Main’ de l’Association Pascal Pierre, en partenariat avec les CEFA des Bâtiments et des Services du sous-secteur de l’Enseignement Technique et Professionnel s’adresse à toutes les personnes sujettes aux addictions tant sur le plan comportemental (vol, sexe, violence,…) qu’aux substances (drogue, alcool, tabac…).
Il est effectivement une réponse à tant de maux dont souffrent ces jeunes appelés « Bébés Noirs ».
Cependant, lorsque vous lisez la souffrance dans leurs yeux, au-delà de la violence qui est aujourd’hui leur manière de s’exprimer, il faille bien pouvoir apporter une solution efficace et pérenne ; c’est donc à travers cette prise en charge à la fois médicale avec un sevrage, et sociale avec une insertion professionnelle après une formation soit qualifiante ou diplômante, que nous avons pu sur 1500 jeunes présents, obtenir 352 adhésions volontaires, pour 58 insertions socioprofessionnelles réussies ; un parcours du combattant qui vaut la peine lorsqu’en bout de course, ils vous regardent fiers d’avoir retrouvé une certaine dignité.
Vous aviez été Conseillère en charge de la cellule de communication et coach de la première dame de la République du Gabon, Mme Edith Lucie BONGO ONDIMBA, que gardez-vous en souvenir de cette collaboration et cette grande dame ?
Flavie Lombo : il y a tant à dire sur Madame Edith Lucie Bongo ONDIMBA, qu’un livre ne suffirait !
La plus belle des choses que nous ayons eue d’elle fut cette grande humilité, cette ouverture à autrui.
C’était une personne Pluriel, de la Fondation Horizons Nouveaux « FHN » à la Polyclinique El Rapha, elle était d’une extrême sensibilité à la cause de l’enfant et de la femme.
On pourrait se l’expliquer par sa profession, car elle était avant tout Pédiatre, mais il y avait une dimension autre qui caractérisait le personnage, cette faculté d’écoute qui au-delà de sa posture la rendait profondément humaine, on pouvait le ressentir à chacune de ses prises de parole en public, dans le cadre des activités de l’Organisation des Premières Dames d’Afrique « OPDAS-OAFLA » un exercice qu’il me plaisait de suivre, en tant qu’artisane de l’ombre.
À ses côtés, j’ai pu découvrir les multiples facettes et dimension du pouvoir, le jeu politique, la puissance et les limites de l’argent ; mais surtout, cette période de ma vie a été un véritable moment de partage vrai comme il en est de rare, dans un respect et une considération mutuelle. Elle avait un véritable sens des valeurs.
Madame Edith Lucie BONGO ONDIMDA était une Femme Remarquable !
Aspirez-vous à vous lancer dans une carrière politique un jour ?
Flavie Lombo : il faudrait déjà savoir ce que l’on entend par carrière politique !
Si je m’en tiens au fait qu’elle porte sur les actions, l’équilibre, le développement interne ou externe d’une société, ses rapports internes et ses rapports à d’autres ensembles.
On peut donc définir la Politique comme étant principalement ce qui a trait au collectif, à une somme d’individualités ou de multiplicités.
À ce titre, je crois que la question ne se pose plus, même si famille ou parti politique point il n’y a, je pense que je suis de par mes activités et mon positionnement dans une certaine forme de démarche politique ; voyons voir où cela nous mènera !
Comment s’est déroulée l’année 2023 dans vos différentes activités ?
Flavie Lombo : 2023 a été une belle année avec de grands challenges, notamment dans la mise en place de plusieurs projets de développement avec des multinationales, des partenariats avec des sociétés de la place, un salon sur l’Orientation Scolaire Universitaire et Professionnel, l’ouverture de nouvelles filières de BTS en alternance et le programme INKLUZION de la Chambre Nationale des Femmes Cheffes d’Entreprises et Entrepreneures du Congo, passeport vers la bancarisation et le leadership entrepreneurial féminin.
Qu’attendez-vous de 2024 ?
Flavie Lombo : pour 2024, une année pleine de suspens avec la concrétisation de certains « chantiers » en cours ; mais surtout plus d’ouverture dans les projets locaux, avec un plus grand engagement des femmes, car avec la CNFCEEC et « INKLUZION » nous avons là un très bel outil non seulement de réseautage, mais aussi d’appui à la mise en place de projets, dont certains dans l’agriculture et l’industrie de transformation…
Pour les jeunes, moins de larmes et plus de responsabilités, nous allons accroître les programmes d’insertion et de réinsertion et mettre en place de nouveaux programmes destinés aux personnes vivant avec un handicap, notamment dans l’apprentissage du langage des signes afin que l’instruction soit accessible à tous les malentendants jusqu’au niveau supérieur ; et, une formation de physiothérapeutes en partenariat avec le département de médecine de l’Université de Kinshasa en projet pilote accessible aux malvoyants.
Encore et encore d’autres surprises avec la grâce de Dieu !
Votre mot de la fin ?
Flavie Lombo : un grand merci à votre magazine et à l’intérêt que vous avez bien voulu porter à ma personne ;
À travers moi, ce sont ces nombreux jeunes et femmes qui sauront que nos actions ne sont point vaines ;
Et comme il me plaît toujours à dire : « Faites de votre attitude le meilleur atout de vos aptitudes »
« LE TRIPLE A »
Iris Tala



