GREGORY TYLOR : « LE POULET QUE NOUS EXPORTONS VERS LES MARCHES AFRICAINS EST LE MEME QUE NOUS CONSOMMONS AUX ETATS-UNIS ».

Le président le directeur-général de l’USAPEEC (l’US Poultry & Eeg Export Council), une ONG dont le but est de promouvoir la volaille américaine, s’est entretenu avec quelques représentants des importateurs du poulet américain en Afrique, afin de leur faire un état des lieux sur les mesures de sécurité alimentaire dans la transformation du poulet ainsi que sur les conditions de son exportation en Afrique subsaharienne.

Gregory D. Tylor, President & CEO de l’USAPEEC

Créé en 1984, l’USAPEEC compte aujourd’hui 14 bureaux à l’international ainsi que des programmes dans 75 pays. Son président-directeur général, Greogory Tyler, nommé en juillet 2022, succède à Jim Sumner, qui a pris sa retraite après 32 ans à la tête de l’organisation.

L’USAPEEC est engagé à accroître les exportations de la volaille américaine dans le monde et grâce à sa politique, les exportations du poulet à l’international sont passées de 6 % en 1990 à 17 % en 2022. Désormais, l’organisation intensifie ses activités en Afrique subsaharienne, un lieu d’exploitation majeure pour l’organisation.

« Nous avons toujours beaucoup investi en Afrique subsaharienne et nous croyons au développement des industries avicoles dans cette zone … » a déclare Gregory Tylor.

Cette croissance significative des exportations à l’international, n’exclut pas des polémiques et des rumeurs sur le poulet américain. Conscient de cela, l’USAPEEC a ouvert ses portes aux médias afin qu’ils découvrent, les coulisses de la transformation du poulet américain. Les visites ont eu lieu dans 3 entreprises notamment Harisson Poultry et Check fil – A, à Atlanta, ainsi qu’à Prestage Foods en Caroline du nord. À l’aune de ces visites, un constat est dressé, ces entreprises travaillent tous de manière étroite avec l’USDA (le département de l’agriculture des USA), une administration qui publie régulièrement des normes sur la sécurité alimentaire, dont le respect est obligatoire dans la transformation sur le sol américain.

« S’’il y a une information que nous voulons transmettre c’est que le poulet que nous exportons vers les marchés africains est le même que nous consommons aux Etats Unis. Ce sont des aliments très nutritifs et de bonnes qualités. Nous exportons près de 20 % de nos produits de viande de poulet sur les marchés mondiaux, les 80 % sont consommés sur place ».

Promouvoir la volaille ne peut être efficace sans gérer les épidémies. C’est dans ce sens que l’USAPEEC, en étroite collaboration avec l’USDA, organise régulièrement des séminaires et des ateliers de renforcement des capacités des vétérinaires à l’international pour une meilleure gestion des épidémies et notamment de la grippe aviaire dans le monde. En août 2022, un atelier a eu lieu en Afrique, au Rwanda avec la participation des vétérinaires venus de 13 pays africains. Des ateliers axés sur l’éducation et la prévention.

Il n’y a pas d’hormones dans le poulet américain…

Parmi les sujets qui font polémique sur le poulet américain, il y a bien évidemment son poids, qui est plus important comparé au poulet d’antan. En effet, selon une étude publiée dans la revue scientifique « Science poultry », les poulets ont quadruplé de poids en 50 ans. Pour certains, ce poids en trop se justifie par des ajouts d’hormones dans l’alimentation. Une théorie fausse selon Fidelis N. Hegngi, D.V.M., M.S., vétérinaire en chef de l’USDA. L’expert explique que le poulet d’aujourd’hui, est obtenu par l’hybridation et la sélection génétique des poulets ayant des attributs essentiels en termes de poids. La population des poulets choisis pour leur poids se multiplie au fur et à mesure et de l’autre côté, ceux écartés pour leur poids inférieur finissent par disparaître. C’est donc grâce à cette technicité que l’on a, de nos jours, dans l’industrie du poulet une population essentiellement constituée des poulets dont le poids plus importants, précise l’expert.

Après ces tournées dans les unités de transformations, force est de constater que les producteurs sont également soucieux de produire de la volaille saine et de qualité. Dans leur procèss, il est d’ailleurs possible d’avoir une traçabilité sur le circuit que parcourt chaque poulet transformé, et de donner une réponse efficace en cas de problème de non-conformité.

« Nous voulons donc que les consommateurs africains soient rassurés et sachent que les produits que nous leur fournissons sont salubres et sains » a conclu Taylor.

Iris Tala